fbpx

Pourquoi un laboratoire de Merelbeke peut examiner des vaches qataries ?

“Le projet international VITO est une reconnaissance de notre excellence scientifique”

Les vaches produisent du lait si elles peuvent manger suffisamment d’herbe et boire suffisamment. Pour cela, il faut de l’eau. Au milieu du désert, ce n’est pas évident. Mais ils ont trouvé une solution à ce problème au Qatar. Dans cet émirat, ils purifient les eaux usées des grandes villes, pour les utiliser comme eau d’irrigation. Et les boues qu’elle produit contribuent à leur tour à la création de terres agricoles. Pour garantir la sécurité environnementale et alimentaire de ce projet innovant, VITO a demandé à ECCA de réaliser ensemble un projet de recherche.

 

En 2016, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont décidé de boycotter le Qatar voisin. Le résultat ? L’importation quotidienne de 400 tonnes de produits laitiers s’est soudainement arrêtée. C’est pourquoi l’émir qatari a pris une décision drastique : son pays deviendrait indépendant pour les produits laitiers. Le Qatar a ensuite transféré des milliers de vaches des Pays-Bas, d’Australie et des États-Unis vers la capitale Doha, a construit plusieurs grandes “cowfarms” climatisées et les a équipées de robots de traite entièrement automatiques (qui traient 100 vaches simultanément).

 

Mais… au milieu du désert, l’eau est une denrée rare. C’est pourquoi les Qatariens purifient les eaux usées des grandes villes. Cette eau purifiée est ensuite utilisée dans les “cowfarms” pour irriguer les cultures herbagères. De plus, des boues sont produites au cours de ce processus d’épuration des eaux usées. Si vous l’empilez et le mélangez avec le sable du désert, vous obtenez un terrain fertile pour l’agriculture.

L'eau et les boues sous la loupe

Ce processus innovant a conduit à une double question de recherche :

  • La qualité des eaux usées traitées est-elle suffisante ?
  • Et les boues ne contiennent pas de substances nocives ?

 

La Belgique est très renommée dans ce domaine. C’est pourquoi le Qatar a demandé au VITO de répondre à ces questions. Leurs experts examinent les sols agricoles, les aliments pour animaux produits, l’eau utilisée et le lait produit pour détecter les contaminants (ndlr. des contaminants qui n’ont pas été délibérément appliqués).

 

VITO, à son tour, a engagé le laboratoire ECCA comme partenaire pour les analyses environnementales et nutritionnelles (du bétail) correspondants. Notre rôle dans ce projet international renommé ? Détecter la présence éventuelle de métaux lourds, de HAP, de PCB, de pesticides, de dioxines et d’huile minérale

Des morceaux de désert dans le congélateur à ECCA

En janvier 2020, les employés de VITO sont partis au Qatar pour prélever 250 à 300 échantillons de sol et 100 échantillons d’herbe en 3 semaines. Ils sont arrivés à ECCA par transport congelé. De nouveaux échantillons d’herbe et de lait ont suivi en mars, juin et décembre. Tous les échantillons ont été conservés sur place et traités dans des salles de quarantaine spécifiques afin de prévenir la propagation éventuelle de semences et d’autres formes de vie biologique. Par après, les échantillons ont été détruits en interne.

 

Le chef de projet Stefan De Vriese et son équipe sont honorés de faire partie d’un projet de recherche international de ce type : “Le fait que VITO nous implique en tant que partenaire est une reconnaissance du niveau scientifique de nos analyses. Le projet est aussi vraiment quelque chose pour nous. En raison des défis logistiques et techniques spécifiques. Mais aussi parce que, de cette manière, nous contribuons au développement durable du Qatar. Et enfin, parce que ce défi nous permet d’élargir nos horizons. Nous mettons tout notre savoir en œuvre pour devenir un digne ambassadeur des laboratoires belges”.

Vous vous demandez pourquoi VITO a choisi le laboratoire ECCA ?